Une forêt dense et variée

Fransylva 83

Dans le Var, la forêt est partout, elle recouvre 64% du territoire, soit plus de 388.000 ha, en faisant le deuxième département le plus boisé de France.

Environ 190000 m3 de bois sont extraits chaque année de ces forêts pour un usage essentiellement de bois-énergie (72%) et de bois- industrie (25%). Ces prélèvements représentent toutefois moins de la moitié de la croissance naturelle de la forêt varoise dont la surface progresse régulièrement.

Néanmoins, la forêt varoise est confrontée à des enjeux tels que les incendies, le changement climatique, la gestion durable des ressources et l’urbanisation croissante.

Cette forêt possède une grande diversité de types de peuplements (futaie de chêne-liège, futaie de pin d’Alep, taillis de chêne-blanc, mélange de futaie et de taillis.

Pin d'Alep - Fransylva 83

Le pin d’Alep (100 000 ha)

Le pin d’Alep est l’essence forestière dominante dans le Var, couvrant une part très importante des massifs forestiers, notamment sur les côtes et dans l’arrière-pays sec. Sa silhouette est souvent très irrégulière et tortueuse, surtout en zones exposées au vent mais il peut former un houppier plus régulier en peuplement dense. Il atteint généralement 10 à 20 mètres de haut. Sa longévité est d’environ 150 ans.

 C’est une espèce pionnière, qui colonise rapidement les terrains vagues, les friches, et les zones dégradées. Il est indifférent à la nature du sol mais il affectionne particulièrement les terrains secs, pierreux et ensoleillés. On le trouve du niveau de la mer jusqu’à 800-1000 mètres d’altitude.

 

Chêne blanc - Fransylva 83

Le chêne-blanc (67 000 ha)

Le chêne pubescent également appelé « chêne blanc » est l’un des arbres typiques de la forêt varoise. Il est parfaitement adapté au climat méditerranéen mais on le trouve principalement sur les versants secs et ensoleillés des collines et montagnes calcaires du centre et du nord du département, là où le chêne-liège, qui préfère les sols acides, est absent.

Ses feuilles sont caduques, profondément lobées et plus petites que celles du chêne pédonculé ou sessile. Il peut atteindre 15 à 25 mètres de hauteur et vivre plusieurs siècles, parfois jusqu’à 500 ans.

 

Chêne liège - Fransylva 83

Le chêne-liège            (44 000 ha)

C’est un arbre à feuilles persistantes qui peut atteindre 20 à 25 mètres de haut et vivre entre 150 et 200 ans, voire jusqu’à 300 ans et plus. Ses feuilles sont coriaces et plus ou moins dentelées. La richesse du chêne liège est son écorce, le liège, qui se régénère après l’extraction et qui participe encore à l’économie des Maures et de l’Estérel.

Contrairement au chêne vert, Il se développe sur des sols acides et non calcaires, sous des climats chauds à tempérés. Son système racinaire est profond et étalé.

Chêne vert - Fransylva 83

Le chêne-vert      (42 000 ha)

Présent dans l’ensemble du département le chêne vert apprécie les sols secs et rocailleux orientés au sud et se plait jusqu’à 800 m d’altitude. Très résistant à la sécheresse, il forme des forêts denses appelées « yeuseraies ». Son feuillage est persistant avec un revêtement cireux réduisant la perte d’eau. Il se développe le plus souvent en taillis de 5 à 8 mètres de haut mais peut dépasser 15 mètres et vivre plusieurs siècles. C’est un excellent bois de chauffage, dense et avec un très bon pouvoir calorifique. 

 

 

Pin maritime - Fransylva 83

Le pin maritime            (26 000 ha)

Le pin maritime est reconnaissable à son écorce rouge-noire crevassée en plaques carrées, ses longues et épaisses aiguilles (15 à 20 cm) groupées par paires, et son tronc souvent sinueux. C’est un arbre à croissance rapide appréciant le soleil et un sol bien drainé tout en supportant les terres sablonneuses, les vents forts et les embruns en bord de mer. Sensible au froid, il ne se développe pas dans les terres. Son territoire de prédilection est les massifs des Maures et de l’Estérel.

Le pin sylvestre.       (11 000 ha)

 

Il se développe essentiellement dans le Haut Var à partir de 800 mètres et parfois plus bas sur des versants nord. En effet, il supporte bien le froid, mais craint la sécheresse prolongée. Il préfère les sols acide à neutre, bien drainés

Pin parasol - Fransylva 83

Le pin parasol (5000 ha)

Le pin parasol est reconnaissable à son port caractéristique dû à sa cime étalée en ombrelle, surtout chez les sujets âgés. Son écorce est épaisse, crevassée et de couleur rougeâtre à brun-gris. Ses aiguilles sont longues (10 à 15 cm), groupées par paires. Sa croissance est plutôt lente, surtout dans les premières années mais il peut vivre jusqu’à plusieurs centaines d’années. Amateur de soleil, le pin parasol est très résistant à la sécheresse une fois établi et préfère les sols sableux ou légers, bien drainés, même pauvres.